lundi 30 novembre 2009

Suite à Ostabat-Fromista du 30 septembre au 17 octobre

La lourde charge de la mise à jour de ce blog  et des considérations mathématiques évidentes ont conduit à sa fin logique. Néanmoins Bertrand, l'un des 4, ayant décidé de continuer jusqu'à Santiago, sans consulter sa femme très inquiète, a pensé qu'il convenait de décrire la suite de cette aventure durant laquelle il ne s'est jamais trouvé seul. En effet il a continué à marcher avec Rodolphe jusqu'à Santiago et souvent avec T&M (Thérèse et Michel).
C'est la raison pour laquelle un autre blog a été ouvert pour relater les 18 journées  qui ont suivi. Il est bati sur la base des messages envoyés quotidiennement à Zouzou avec comme objectif :

samedi 17 octobre 2009

Samedi 17 octobre 2009 : Castrojeriz - Fromista.

Dernière étape de 2009, longue 25,9 km, venteuse, fraîche jusque vers 11h. Arrivée vers 15 h40 en même temps qu'Anny. Pot puis chargement de la voiture et départ  pour Burgos. Un petit pincement au coeur écrit Bertrand,  qui s'obstine à continuer sans ses amis. Il a déjà trouvé d'autres compagnons de route, Rodolphe, Double-patte et Patachonne.
Castrojeriz était splendide. De Fromista, vous ne saurez sûrement rien sauf si je reçois la dernière carte postale de ce lieu à insérer dans ce message. Manquent encore quelques souvenirs que j'insèrerai quand ils arriveront.
Compostelle à 4 est terminé.
Adios amigos.


Hermitage San Nicolas, refuge de pèlerins.
Carte reçue le 27 octobre.

Nous partions assez tôt mais presque toujours par un temps magnifique et des levers de soleil replendissants.

Nous avons quitté la vallée et au col nous ne voyons aucun point d'arrivée. Où va-t-on ? C'est assez souvent la question que l'on se pose surtout devant une immensité pareille.

Ermita San Nicolàs,  restauration récente et parfaitement réalisée par des italiens, juste avant le pont Fitero

Puente Fitero, il est du XIIe siècle et comporte 11 arches, sur le rio Puiserga

Encore un tout petit col à franchir avant de retrouver le canal de Castille
Les écluses juste avant d'arriver à Fromista et photo de  gauche le chemin de halage d'où l'on vient
Pot de départ.
Pour les uns c'est le retour en France et pour deux autres c'est la poursuite du Camino vers Santiago
Le gîte municipal donne sur la place de cette splendide église romane  San Martin
 Et celle-ci, San Pedro, est particulièrement curieuse et impressionnante avec son toit aéré

vendredi 16 octobre 2009

Vendredi 16 octobre 2009 : Hornillos del Camino - Castrojeriz.

Départ à 7 h50 pour une belle étape assez vite faite puisque nos pélerins ont pu très bien déjeuner à l'arrivée et même pas à l'heure espagnole. Etape très venteuse sur le plateau, avec un temps splendide. Le Chemin passe sous une grande arche (vestiges de l'ancien couvent San Anton) avant d'arriver à Castrojeriz, petite ville allongée sur le flanc d'une colline, surplombée par un très ancien château fort. Nuit à la "Casa Nostra" après un accueil en français et une hôtesse qui s'occupe du linge de nos maris. Z'ont bien de la chance !!
Anny est partie ce matin via Urugne pour retrouver nos pélerins et les ramener dans leur foyer.               
 Enfin, ceux qui ont hâte de le retrouver. Bertrand va continuer, puisque il n'a plus mal aux pieds et qu'il entend plus l'appel de saint Jacques que celui de Zouzou.
Vue de la Plaza mayor, au fond la mairie

C'était comme toujours un départ matinal sous un ciel extraordinaire
Au sommet de la première montée un personnage tout petit se détache sur un ciel d'une pureté peu commune

Sur le plateau il vaut mieux être équipé contre un vent très frais malgré le soleil qui pointe et n'est pas encore bien chaud
Hontanas où nous avons pris le temps de savourer un colacao-croissant. Au loin de l'autre côté de la vallée la suite du chemin qui nous attend
Les champsle  viennent d'être retournés en bordure du chemin qui serpente dans une vallée aride et calcaire avant de remonter sur le plateau 


San Anton ancien couvent du XIVe siècle qui enjambe la route. Si vous cliquez sur ce lien vous pourrez effectuer une visite virtuelle de ce couvent

Nous approchons du terme de cette étape


Avant dernière étape avec nos amis, Rodolphe à gauche, Thérèse et Michel à droite


La forteresse de Castrojeriz


Relax Max : le chien ou le pèlerin ?
La détente n'est pas le propre de l'homme, il fallait seulement oser le parallèle.

Déjeuner frugal avec Rodolphe

Sieste réparatrice dans une chambre confortable
Visite de la ville
Notre albergue en face de

jeudi 15 octobre 2009

Jeudi 15 octobre 2009 : Burgos - Hornillos del Camino.

19,7 km de "Meseta", de hauts plateaux arides, balayés d'un vent glacial. Hornillos est d'après mon guide un charmant petit village avec son église et son refuge établi dans un bel édifice...et c'est tout. C'est complet et certains pélerins sont obligés d'être hébergés chez l'habitant.
Pas de point Internet.
De bon matin Brita a tenu a venir nous dire au revoir !
Inutile de présenter la cathédrale de Burgos

Ils ne vont pas au même endroit

Sortie de Burgos et l'Ermita de San Amaro (voir les photos sur la sortie de Burgos)

Un autre pont dont le nom m'échappe ...!


Hornillos est au fond de la vallée, il n'y en a plus pour très longtemps

Quand on se retourne on a l'impressiion de venir de bien loin !

Entrée d'Hornillos et avertissement sans frais aux pèlerins qui ont besoin de s'alimenter ou changer de chaussures, cette petite superette est très bien adaptée aux pèlerins

Malgré l'heure avancée notre pèlerin Paul-Marc pour se protéger d'un vent particulièrement frais, s'est mis
 sous la protection de la croix ! A moins que ce coin soit particulièrement propice à la réception des ondes téléphoniques !


Voûte dentelée

Maître autel richement orné.

Nous sommes sur le Camino "FRANCES" à Hornillos, sur la place centrale de l'église. A droite des arcades le gîte  et derrière nous une excellente auberge.

mercredi 14 octobre 2009

Mercredi 14 octobre 2009 : Agès - Burgos.

Départ à 8 h45 d'Agés, temps très frais mais splendide.
Etape qui aura été de 24 km ( et non de 20) puisqu'ils n'ont pas pris le bus  à l'arrivée à Burgos pour traverser la ville et prendre place dand un superbe gîte "Emmaüs" refait à neuf l'an dernier. 
Chance de pouvoir visiter la prestigieuse cathédrale Santa Maria, chef-d'oeuvre gothique d'influence française, inscrite au patrimone mondial de l'UNESCO depuis 1984. J'ai appris tout-à-l'heure à mon cours d'espagnol, que l'Espagne est le 1er pays au monde pour le nombre de ses sites et monuments inscrits à l'UNESCO.

Dentelle de pierre à l'extérieur. Escalier des Apôtres, voûtes de la croisée du transept culminant à 60 m de haut sous lesquelles sont enterrés Le Cid et Chimène, stalles du choeur du XVIe siècle et le fameux "Papamoscas" ("gobe-mouches"), un jacquemart qui ouvre la bouche à chaque heure. Trop long de faire l'inventaire des merveilles de cet édifice.  
Revenons à terre. Bertrand me dit qu'à force de marcher, il a plein de pensées pour Diégue qui était si écoeuré de marcher qu'il a décidé de voler sur hélicos :  "Il doit se marrer de nous voir de là - haut, claudiquant sur le Camino les yeux fixés sur la piste espagnole".
PM a retrouvé ses potes (Jero et Jacinto) qui eux, vont quitter le Camino, demain.

Nous quittons l'église d'Agès après avoir pris notre temps
 La côte a été très dure pour Jean et sa carreta

Et arrivé au sommet il a eu la surprise de découvrir ces cercles concentriques de pierres déposées autour d'une petite pyramide devant laquelle un pèlerin médite profondément
Quelques mètres après ces dispositions ésotériques nous découvrons Burgos au loin mais il y en a encore pas mal de chemin à faire sous un ciel parfait

Une entrée dans la ville sportive
 Une cathédrale .......
 Emmaüs, un gîte magnifique avec cet escalier monumental en marbre
 Un accueil festif de la part de Marie-Noëlle la responsable

 Brita, une jeune hospitalero charmante, souriante (ça se voit), et étonnée de ce plat, signé par nous 4, que Jean, à qui nous souhaitions un joyeux anniversaire, lui a remis en remerciement de sa gentillesse
Mais nous n'épiloguerons pas sur une soirée très sympa dont la conclusion a été débile et qui restera indélébile dans la mémoire de chacun de nous.